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Le rempart sud-est en 2002

mardi 1er septembre 2015


- Conduite du projet : Association pour la Recherche sur l’Age du fer en Auvergne
- Responsable d’opération : Thomas Pertelwieser, assisté de Iris Ott et Lionel Orengo
- Photos : Thomas Pertelwieser, ARAFA

C’est la première d’une série de trois opérations de fouille programmée sur les fortifications de l’oppidum.

L’objectif cette année était de fouiller une partie de rempart qui ne l’avait jamais été jusqu’ici.

Reprise et fin de la coupe Est, dégagée en 2001.

On distingue bien sur la stratigraphie les 4 états de construction de la fortification :
- 4e état (vestiges très arasés du mur)
- 3e état (deuxième couche de terre)
- 2e état (comblement avec de la terre)1er état (couche de pierres)

Le talus au début des travaux

après enlèvement de la couche de terre végétale et des basaltes dispersés au dessus du mur.
Découverte du parement externe du rempart gaulois
Il est conservé sur une unique assise de pierres inclinées prêtes à s’ébouler.
évacuation des couches de remplissage
le rempart apparaît maintenant très nettement

La largeur du rempart à la base est d’environ 2 m. L’intérieur est fait d’ un blocage compact de pierres de taille variable (5 - 20 cm) mélangées avec très peu de terre.
La couche noire organique (à gauche) est un sol de circulation il contient du mobilier daté du 1er siècle avant J.- C. et s’appuie contre la base du mur longitudinal.

L’ultime phase de construction datée, au plus tard, autour du 1er siècle avant J.- C. Cette fortification semble avoir été en fonctionnement jusqu’au début de l’époque augustéenne puis abandonnée autour du changement d’ère.

On peut remarquer la parfaite conservation du parement interne sur 75 cm de hauteur dans l’alvéole de droite La couche constituant le talus sur lequel repose le mur a été fouillée, elle renfermait du mobilier (180 fragments de céramique et de nombreux clous) de la fin de l’âge du Fer (milieu du 1er siècle avant J.- C. au 3e quart de ce siècle). Cette couche paraît être liée à la construction des murs, elle peut avoir constitué une sorte de remblai sur lequel ils auraient été édifiés.

Au fond de l’alvéole gauche on distingue une"ouverture". L’ouverture a été pratiquée au moment de la construction du mur.

Elle mesure 2 m de large vers l’intérieur et 1,70 m vers l’extérieur. Après une durée d’utilisation qu’il est impossible de déterminer, le passage a été condamné et l’ouverture comblée par un "bouchon" de pierres soigneusement parementé sur ses deux faces.

La fonction de cette ouverture est limitée du fait de sa topographie (située au dessus de l’aplomb rocheux taillé) et de sa petitesse. Elle pouvait faciliter d’éventuels travaux d’entretien le long de la muraille et/ou l’accès à la terrasse à l’aide d’une échelle.

Les murs transversaux reposent sur la même couche archéologique que le mur longitudinal sur lequel ils s’appuient.

Leur base suit le pendage ancien du talus. Ceci permet de repousser l’hypothèse que ces murs aient été construits pour constituer des caissons internes ou celle de servir de contrefort au mur longitudinal.

Il pourrait s’agir, comme l’a suggéré Brogan en 1936) de rampes d’accès pour circuler sur le sommet du mur.

Au premier plan le niveau géologique est atteint..

On distingue une rangée de pierres qui délimitait la première phase de construction visible en face de l’ouverture dans le mur.

Cette dernière couche contenait du mobilier de l’âge du bronze final et de la fin du premier âge du fer. Elle a livré une fibule (Hallstatt D3)

Un des objectifs était aussi de savoir ce qu’il en était exactement du deuxième "mur" au bord de la terrasse. Il a été intégralement dégagé.




Son épaisseur est de 0,90 m. Sa construction ressemble à celle du rempart mais aucun matériel archéologique ne permet de le dater.

Il est conservé sur 3 assises. Le parement externe qui manquait en 2001 a été découvert. Il ne subsiste plus qu ’une seule assise.