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Fouilles 2015

jeudi 10 septembre 2015


- Responsable d’opération : Peter jud
- Porteur de projet : ASG (association du site de gergovie)
- Photos : Lucien Andrieu, Xavier Lauer

Un peu d’histoire

En 52 avant notre ère, six légions de l’armée romaine de Jules César progressent le long de la vallée de l’Allier, en suivant l’armée gauloise de Vercingétorix
Le jeune roi des Arvernes retire alors ses troupes vers sa ville natale, Gergovia, située sur une haute montagne.

Arrivé au pied de Gergovia, César installe son camp principal dans la plaine d’Orcet pour assiéger la ville.
Cependant, l’armée romaine ne parvient pas à l’encercler. L’assaut romain lancé à l’improviste contre la porte principale se solde par un échec.
Cette victoire gauloise contraint César à lever le siège, et la Gergovia de Vercingétorix reste l’unique ville de Gaule qui résiste à César.

Gergovia est abandonnée 50 ans après ces jours de gloire en faveur de la nouvelle capitale arverne Augustonemetum (Clermont). Elle fut redécouverte en 1560 par Gabriele Siméoni.

Sous Napoléon III, des fouilles révèlent l’emplacement des camps romains, et plus récemment Thomas Pertlwieser et Magali Garcia ont concentré leurs recherches sur le rempart et le sanctuaire gallo-romain. A l’heure actuelle, moins de 1 % de la surface du plateau a été fouillé, la ville de Gergovia est donc encore largement méconnue.

Les fouilles actuelles

L’objectif principal de la reprise des fouilles sur le plateau de Gergovie est d’augmenter nos connaissances sur l’étendue et l’organisation spatiale de l’occupation du site, en identifiant les étapes principales du développement de la ville.

Les fouilles des années 2013 – 2015 nous ont permis de découvrir un ensemble urbain très cohérent.

Dès le début de l’occupation, vers 70 avant notre ère, un fossé de drainage traverse le secteur (n° 3 du plan). Il s’agit de la structure la plus ancienne reconnue à ce jour.

Puis, un mur de fortification formé de grands blocs basaltiques et large de 2,70 m est construit (5). Ce mur est orienté perpendiculairement au rempart, qui borde le plateau. Il appartient à l’aménagement de la porte principale de la ville.

plan de fouilles

Dans le corridor formé par les deux ailes rentrantes du rempart, une tour massive en bois à plusieurs étages bloque l’entrée, surplombant la chaussée et les portes (6). Cette voie, large de plusieurs mètres, se dirige vers le centre de la ville (4). Elle est encore par endroit recouverte d’un dallage à la romaine. Immédiatement derrière la porte, une plateforme rectangulaire constituée de larges dalles supporte un vaste bâtiment sur poteaux, identifié comme une halle publique (7).

Cet ensemble urbain d’une qualité surprenante, construit essentiellement en pierre sèche, se développe entre les années 60 et 20 avant notre ère. Dans la phase terminale de l’occupation du secteur, marquée déjà par l’abandon progressif de la ville, un quartier artisanal s’installe. Un ensemble de bâtiments légers construits en bois, s’organise autour d’une petite cour. Pour cette dernière phase, ont été reconnu des ateliers métallurgiques, un puits et une citerne.

L’équipe des fouilleurs dirigée par Peter Jud est composée d’étudiants en archéologie des universités de Paris Sorbonne, de Clermont-Ferrand et Montpellier, ainsi que de bénévoles français et étrangers.Les fouilles archéologiques, soutenues par le Ministère de la Culture et la DRAC Auvergne, la région Auvergne, le département du Puy-de-Dôme, la communauté de communes Gergovie Val d’Allier et l’entreprise EVEHA, seront poursuivies les années prochaines.

Sondage 2013

Le sondage en 2013 a permis de découvrir un rempart

2014

un caniveau longe le rempart
Derrière le caniveau, le rempart
L’intérieur du rempart a été démonté, il ne reste que les deux parements extérieurs
Un puit qui jouxte un habitat
Une voie longe le rempart, au fond un dallage en grosses pierres de basalte.
Citerne le long de la voie

2015

Un nouveau dallage en basalte vient d’être découvert. Certaines dalles mesurent presque 1 mètre de long et ont 30 cm d’épaisseur. Elles peuvent peser presque une tonne.
Une partie de l’équipe est en train de fouiller les restes du rempart découvert en 2013.
La fouille a été agrandie
Un petit bosquet recouvrait la première partie du dallage et les racines ont un peu déplacé les pierres (au premier plan)
Les pierres utilisées sont parfaitement planes
Une structure avec des amphores Dressel
Le dallage traversant le "chemin de la croix" a été aussi dégagé

C’est toujours à la fin de la fouille que les plus belles structures apparaissent.
- le retour du rempart
- les trous de poteaux de la porte (le plus gros a un diamètre de 60 cm).

au premier plan : parement du retour de rempart
à l’arrière : le rempart
fouille du 5eme trou de poteau de la porte
trous de poteau à côté du rempart, il y en a d’autres à côté.